Le Jour de la Terre est parfois confondu avec la journée mondiale de l’environnement, cette dernière se tenant le 5 juin. Pour cause, puisque les deux journées sont dédiées à l’environnement. Toutefois, les origines des deux journées et le genre d’activité organisées diffèrent énormément. La journée mondiale de l’environnement se concentre davantage sur l’aspect social de l’environnement. C’est l’un des piliers du concept plus moderne de développement durable. Cette journée a été créée, officialisée, à l’initiative des membres de l’ONU en 1972. Depuis plusieurs décennies, il y a une ville hôte de l’événement principal. Ce pays décide également de la thématique annuelle et elle touche souvent une problématique plus locale.
Vous verrez au cours de cet article en quoi le Jour de la Terre a des origines très différentes, comment il est beaucoup moins centralisé et beaucoup plus diversifié.
Jour de la Terre: un court résumé d’une longue histoire
Le Jour de la Terre est issu d’un mouvement de citoyens engagés qui a suivi le désastre pétrolier de Santa Barbara, en janvier 1969. Rapidement, la pression s’est faite sentir à Washington et les États-Unis adoptèrent sa loi de protection environnementale de 1969. Un an jour pour jour après le désastre, une déclaration de l’environnement était lue près des lieux. Cette déclaration voulait faire écho à la déclaration d’indépendance américaine. Il s’agit donc avant tout d’un mouvement qui prend racine aux États-Unis.
Le premier Jour de la Terre, Earth Day étant son nom d’origine, se tient moins de 4 mois après la déclaration de l’environnement. La date du 22 avril est choisit pour plusieurs raisons pratiques, elle n’est reliée officiellement à aucun événement. Quoique le climat politique de l’époque mène plusieurs à suspecter un mouvement communiste puisque le 22 avril 1970 coïncide avec le 100è anniversaire de la naissance de Lénine. Néanmoins, le mouvement écologiste a rapidement pris du galon pour organiser cette journée à travers les campus étudiants du pays. Inspirés par les « Teach-in » tenus à la fin de la guerre du Vietnam, la première journée se voulait dédiée à l’éducation et au débat.
Réorientation immédiate
Toutefois, un petit problème est devenu évident lors de l’organisation de la première journée : tout le monde est contre la pollution. Le Jour de la Terre est donc rapidement devenu un événement d’engagement politique plutôt que d’éducation. Toutefois, les coordonnateurs principaux de l’événement ont pris soin de s’allier la classe moyenne américaine, sans s’aliéner les militants vétérans. Pour y parvenir, ils ont laissé davantage de liberté aux organisations locales de mener des activités plus militantes, tel que la destruction symbolique d’une automobile. Et, dans un deuxième temps, ils se sont concentrés sur des problèmes nous affectent tous, indépendamment de la classe sociale.
Il est difficile d’argumenter contre les résultats de ce mouvement dans les années 1970. La quasi-totalité des lois environnementales américaines ont été adopté pendant cette décennie. Il faut mentionner la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les espèces en danger de disparition, la protection de la vie marine, le contrôle des substances nocives et la conservation des ressources. C’est ce qui explique pourquoi le Jour de la Terre 1980, a plutôt pris un tournant festif lors des célébrations de son 10e anniversaire.
La troisième campagne : le mouvement se globalise
En effet, les deux premières campagnes majeures étaient plutôt l’affaire des États-Unis et de ses mouvements écologistes. Malgré un schisme à l’interne relié notamment à la stratégie à adopter pour la campagne de 1990, le mouvement s’était déployé par lui-même à travers le monde au cours des années précédentes. Le Jour de la Terre 1990 a atteint des sommets. Avec des activités dans 141 pays touchant plus de 200 millions de personnes, selon l’organisation.
La majorité des pays occidentaux avaient suivi le pas des États-Unis en matière de législation. Toutefois, les préoccupations environnementales restaient et sont toujours d’actualité. Les actions militantes et la participation mondiale ne cesse d’augmenter à célébration d’une nouvelle décennie. De plus, la dernière décennie a vue une multitude d’organisations internationales synchroniser leurs activités environnementales avec le 22 avril. L’exemple le plus probant est la signature de l’Accord de Paris sur le climat à la même date en 2016.
Quoi faire pendant le Jour de la Terre?
La même chose que tous les autres jours de l’année! L’environnement n’est pas l’affaire d’une journée dans l’année, voici quelques suggestions :
- Adopter des habitudes qui visent à réduire son empreinte environnementale (exemples : réduire son utilisation et sa contamination de l’eau potable, réduire ses émissions de carbone directes et indirectes tels que par l’alimentation et le transport, acheter localement et acheter usager lorsque c’est possible, réduire sa production de déchet) ;
- Engager la discussion, dans le respect, avec les gens qui nous entourent à propos des menaces écologiques qui nous guettent ;
- Supporter les organisations environnementalistes de son choix ;
- Rappeler aux instances politiques locales, provinciales et fédérales que l’environnement nous concerne tous ;
- Voter avec son argent parce qu’il suffit qu’une tendance prenne de l’ampleur pour faire réagir les acteurs intéressés.
D’accord, mais à quelles activités particulières peut-on participer les 22 avril?
Tout d’abord, la diversité des activités organisées or coordonnées par le Jour de la Terre Canada est très impressionnante. Il y a bien sûr des conférences, des ateliers et des activités de nettoyage, mais aussi une foule d’activités extérieures pour profiter de la nature. Après tout, comment célébrer la Terre d’une meilleure façon qu’en y étant le plus près possible?
Nous vous invitons à consulter le calendrier des événements pour l’édition 2021, ou l’édition prochaine si jamais vous l’avez manquée!
Article rédigé par Simon-Pierre Lussier, de chez NOVA envirocom.
Photo par Dan Stark sur Unsplash
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