La réduction des gaz à effet de serre (GES) est l’un des quatre enjeux priorisés dans la démarche écoresponsable de NOVA envirocom. Dans cette optique, nous avons développé plusieurs projets et mis en place certaines mesures visant à quantifier et à suivre nos émissions. Notre but? Mieux les réduire et les compenser. Grâce à cette volonté, nous participons aux objectifs de réduction gouvernementaux du Québec. Ceux-ci visent à diminuer les émissions totales de la province de 37,5 % d’ici 2030. Mais pourquoi nous sommes-nous engagés à participer à cet objectif ? Et surtout, pourquoi est-il crucial pour les entreprises de faire de même ?

D’abord, qu’est-ce que l’effet de serre et le réchauffement climatique ?

L’effet de serre est un phénomène naturel : la lumière émise par le soleil permet de réchauffer notre planète, mais cette chaleur a tendance à s’échapper vers l’espace. Les gaz à effet de serre (GES) contenus dans notre atmosphère, dont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et la vapeur d’eau (H2O), créent une couche isolante qui emprisonne la chaleur. Ce phénomène permet de conserver la température moyenne de la Terre à 15 °C. Sans ces gaz, elle chuterait à environ -18 °C, ce qui serait trop froid pour maintenir la biodiversité actuelle.

Or, 97 % des scientifiques affirment que la terre subit actuellement un réchauffement climatique important et accéléré. Ce réchauffement est principalement attribué aux activités humaines qui émettent de fortes concentrations de GES dans l’atmosphère. Nous pouvons penser à la combustion du pétrole, la déforestation ou l’agriculture intensive. Depuis la fin du 19e siècle, la concentration du CO2 est passée de 280 parties par million (ppm) à plus de 415 ppm en 2020. Il s’agit du plus haut taux jamais enregistré depuis le début des premiers relevés dans les années 50.

Ce réchauffement climatique menace les conditions de vie qui nous permettent de prospérer sur la Terre. Les épisodes de canicules et d’inondations sont de plus en plus fréquents, le niveau des océans monte rapidement tout comme leur niveau d’acidification, la banquise de l’Arctique disparaît peu à peu… Tous ces phénomènes ont des conséquences graves et néfastes sur les écosystèmes, notre santé et notre économie. Des mesures doivent donc être rapidement mises en place pour réduire considérablement nos émissions de GES.

Le rôle des entreprises : le développement du marché du carbone au Québec

Pour répondre à cet enjeu, le Québec a créé en 2013 le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre (SPEDE). Le SPEDE a été mis en place afin d’inciter les entreprises et les citoyens à changer leurs pratiques et leurs comportements afin de réduire les émissions de GES de la province. Ce système est aussi connu comme étant le marché du carbone.

Cependant, ce ne sont pas toutes les entreprises qui doivent y participer. En effet, le Règlement sur la déclaration obligatoire de certaines émissions de contaminants dans l’atmosphère, qui est lié à la Loi sur la qualité de l’environnement, oblige les organisations qui émettent 10 000 tonnes métriques ou plus en équivalent CO2 (tm éq. CO2) par année à déclarer leurs émissions atmosphériques annuellement. Les entreprises visées par ce règlement sont surtout les grandes industries, le secteur de la production de l’électricité ainsi que les distributeurs de carburant et de combustible. Seuls les entreprises ou les autres établissements qui émettent plus de 25 000 tm éq. CO2 par année doivent obligatoirement s’inscrire au SPEDE, selon le Règlement concernant le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre. Les autres entreprises peuvent s’inscrire au SPEDE de manière volontaire.

Le fonctionnement du SPEDE pour les nuls

En résumé, voici comment le SPEDE fonctionne. Le gouvernement du Québec détermine un plafond d’émissions de GES qui diminue progressivement chaque année. Imaginez ce que ce plafond est une immense pizza qui sera ensuite partagée entre les entreprises assujetties au SPEDE. Le gouvernement leur donne une portion de ce plafond, donc de cette pizza, en leur attribuant un certain nombre de droits d’émissions. Ces droits d’émission, qui sont aussi appelés des quotas, représente un droit de polluer. Subséquemment, chaque entreprise possède une part de la pizza et les quotas représentent les bouchées qu’elles peuvent consommer.

Pour être conformes à la loi, les entreprises participantes ne doivent pas dépasser les quotas qui leur ont été attribués. Elles doivent donc tenter de ne pas manger toute leur part de pizza et de laisser des bouchées de côté pour réduire leurs émissions. Les entreprises qui atteignent cet objectif peuvent vendre les quotas non utilisés – ou les bouchées qu’elles ont laissées de côté – dans le marché du carbone. Les entreprises gloutonnes, qui n’ont pas su respecter la limite d’émissions de GES déterminée, doivent donc acheter les quotas supplémentaires utilisés aux entreprises qui ont réussi à réduire leurs émissions. Autrement dit, en réduisant leurs émissions de GES, les entreprises peuvent obtenir des bénéfices économiques. Une tonne d’équivalent CO2 se vend actuellement environ 18 $.

Qui vend réellement les quotas?

Il est à noter que ces quotas ne sont pas donnés gratuitement, à l’exception de quelques secteurs jugés sensibles à la compétition nationale et internationale. Il s’agit de secteurs comme l’extraction minière (en excluant le gaz et le pétrole), l’électricité et certaines entreprises de production. L’offre et la demande déterminent le prix des quotas et, par le fait même, le prix du carbone. L’argent dépensé par les entreprises pour acheter leurs quotas est collecté par le gouvernement du Québec, qui le verse dans le Fonds vert du Québec. Ce fonds est consacré aux programmes ou autres projets qui permettent de lutter contre les changements climatiques.

Mais quelle est notre responsabilité en tant que petite entreprise pour réduire les émissions de GES?

Malgré la mise en place de ce marché, le dernier inventaire des émissions de GES du Québec (2017) stipule que les émissions totales de la province se chiffraient à 78,6 Mt éq. CO2, ce qui équivaut à une diminution de seulement 8,7 % depuis 1990. Ce chiffre est loin de l’objectif de l’année 2020, qui était de diminuer les émissions de GES de 20 %. Si nous désirons atteindre nos objectifs, il faudra plus que le marché du carbone dans sa forme actuelle pour y parvenir.

Étant donné que NOVA envirocom est une entreprise qui produit moins de 10 000 tm éq. CO2 par année, elle n’est pas assujettie au SPEDE. Actuellement, il n’existe donc aucune réglementation qui incite ou qui oblige ce type d’entreprises à réduire ou à compenser ses émissions. Afin de participer à la lutte contre les changements climatiques, la direction de NOVA envirocom a donc décidé d’agir proactivement.

La contribution de NOVA envirocom dans la lutte aux changements climatiques

Depuis 2018, l’entreprise quantifie et suit ses émissions en réalisant un bilan carbone de manière annuelle. Cela lui permet de connaître sa performance et de suivre sa progression, tout en réalisant des projets de réduction et de compensation de ses émissions de GES. Par exemple, l’entreprise a fait l’acquisition d’une voiture électrique pour effectuer ses livraisons locales. La majorité des employés travaillent également de leur domicile, ce qui permet de réduire leurs émissions liées au transport. En plus, l’entreprise privilégie l’achat de produits provenant de fournisseurs locaux. La direction a également décidé de compenser ses émissions auprès du programme de Planetair.

Nous sommes fiers de nos actions et nous vous encourageons tous et toutes à faire de même pour assurer un meilleur avenir aux générations actuelles et futures.

Pour plus d’informations sur la démarche écoresponsable de NOVA envirocom, consultez notre rapport d’écoresonsabilité annuel.

Article rédigé par Marie-Philippe Perrault-Brière, Conseillère en stratégie d’écoresponsabilité (ADDERE service-conseil), et édité par Simon-Pierre Lussier de chez NOVA envirocom